Nous l’avions programmé pour Juin 2020 avec 10 participants sur 7 jours mais les circonstances sanitaires et les aléas de chacun ont fait que ce n’est qu’à 6 que nous avons fait ce périple dans le cantal et la Lozère.
Départ donc lundi 6 Juin à 8h place st James . Une pensée à Denis qui est en rééducation et qui nous a aidé à préparé cette cyclo .
Les progrès techniques vont nous permettre de suivre notre parcours avec le Relive concocté par Gégé
Etape : Aumont -Aubrac – St Flour 82km et 949 m D+
Temps couvert et frais alors que la météo a annoncé le retour du beau temps.
Le parcours à vélo commence à Aumont Aubrac au sud de st Flour dans la Lozère et à l’ouest d’Aubenas.
Délicieux piquenique préparé par Serge avant de remplacer son câble de frein arrière (échange de procédé) qui casse à la descente de la remorque. Pas facile de faire coulisser le câble dans le tube de cadre mais à 5 on y arrive.
Paysage vallonné et très vert, les vaches regardent passer le petit train du St James. Belle vue sur le lac de Grandval avant d’arriver au pied du viaduc de Garabit (Construction Eiffel).
La montée vers St Flour devient franchement difficile et il tarde de retrouver Patrick à l’Hôtel qui est situé heureusement dans la ville basse.
L’hôtelière s’est mise en 4 pour nous servir un repas digne de cyclistes : Paté au foie gras, Roti sauce champignon accompagné d’Aligot et tarte maison que nous arrivons difficilement à finir . Sortie digestive limitée avec le couvre-feu à 21h.
2ème jour : Etape : St Flour- Murat 110 km et 1550 m D+
La matinée commence par la visite de la cité de St flour qui surplombe la vallée. Mise en route en montée mais la veille ville vaut l’effort. (Cf photos) Un autochtone nous indique un superbe passage pour sortir de la ville. Superbe oui, engagé , oui , court , non .
Gégé a construit les parcours en visant les petites routes sinueuses et tranquilles, avec l’option Vélo. Il n’a pas précisé que le VTT est exclu, résultat nous voilà embarqué sur 4 km de chemin avec montée- descente sur de la pierraille et de la terre . On aboutit au pied du château de Sailhans, et sa longue montée. Phi phi avec le fourgon a opté pour la route en bitume , futés ces picards !
Des routes vallonées, un revétement digne des grandes nationales, sans personne, des vaches, beaucoup de prairies. Reposant…. entre les bosses.
Piquenique au pied de la cascade. Un rally de veilles voitures viennent nous narguer, on n’a pas la même cylindrée mais nos silhouettes sont affinées ….Nous.
On ne résiste pas à descendre jusqu’à Condat pour y prendre un bon café. C’est le point le plus au nord du parcours. Puis remontée sur les hautes terres à la recherche d’une route utilisable. On force le passage sur une route en reconstruction , avant d’arriver à Murat . Charmante ville aux ruelles étroites en pente.
Le covid nous oblige a diner en formule plateau repas dans le jardin de l’hôtel. Les Restaus attendent le 9 Juin pour ouvrir leur porte en soirée.
Etape 3 Murat- Salers 85km 1600mD+ 3ème jour: (roulé que l’AM)
La journée la plus haute et la plus riche en émotions.
Un superbe paysage qui nous amène au pied du Pas de Peyrol. On se croirait dans les Pyrénées. Le parcours aborde la Puy St martin par son côté ouvert, ensoleillé et régulier dans sa progression. Arrivés au pied des 2 derniers km , les marmottes sont de sorties et se payent la tête des touristes. 1.5 km à prés de 10% ça a de quoi faire rire une marmotte. Pas nous.
On profite du paysage et on se fait photographier sur un haut lieu de passage du tour de France.
Dans la descente Philippe est tellement lancé qu’il loupe l’embranchement et nous voilà à sa recherche par téléphone. Mais on est dans une zone non couverte. Arrivés à Falgoux, on l’attend, il finit par arriver pas fier quand même.
Pique nique dans la verdure , soleil et fatigue, on ferait bien la sieste.
L’étape est courte mais il reste du dénivelé avant d’arriver sur Salers.
Nous suivons la trace GPS qui nous amène par les ruelles de Salers jusqu’à la sortie « la bastide du cantal ». Dernière montée éprouvante avec la chaleur, mais on y est.
Hélas pas tous ; car le fourgon a suivi lui aussi la trace et reste coincé dans une ruelle. La glace est rompue comme dit Patrick , au sens réel. Nous voilà obligé de retirer la remorque et de décoincer le fourgon ; merci aux habitants qui nous apportent leur aide et leur compassion. Merci au restaurateur qui met à notre disposition aspirateur, plaque d’Isorel et scotch pour réduire la fracture.
On trouve quand même le temps de visiter Salers avant de diner La soirée s’achève avec un cours de géopolitique moyen-orientale et un repas tré agréable, le tout concocté par le patron. Nous sommes ces seuls clients et il nous fait la conversation.
Etape 4 Salers- St Martin sous Vigouroux 98km, 1660m D+
L’étape commence par une visite au fromager du coin. A l’image de ces meules de Cantal, il ne faut pas se faire marcher sur les pieds par le patron. Délicieux, nous le préférons peu affiné mais au gout fruité. Pour rendre la monnaie, le chef nous découpe des tranches conséquentes.
Salers étant situé en hauteur nous débutons par une descente dans la fraicheur d’un sous bois, pour ensuite remonter vers un village qui dispose d’une église monolithique ( taillé dans la roche). Arrêt photo. Pas de café ouvert dans les villages traversés. Le covid a marqué la vie des villages.
La longue montée du col de legal se fait par groupe chacun à son train , nous y trouvons enfin un café ouvert.
Pierrot a les clefs du camion et s’essaie à la photo d’art en variant les angles de prises de vue, après avoir testé le rétroviseur , c’est au tour du réflecteur de carrefour de servir de premier plan . Les vaches nous regardent toujours passer.
Le piquenique est pris le long d’une rivière qui permet de se rafraichir avant d’aborder des routes empruntées prés d’Aurillac
Philippe fidèle à lui-même prend son rythme et on doit batailler ferme pour le rejoindre avant d’arriver à la pancarte de st martin sous Vigouroux Ville étape
Avant le repas, une partie de pétanque s’engage entre Serge et Philippe d’une part et Pierre et Gérard. Tous les coups sont permis. La honte s’abat sur les champions et met à l’honneur les amateurs. Vainqueurs : Serge et Philippe .
Etape 5 St Martin sous vigouroux- Langogne 125km, 2274m D+
Patrick doit nous laisser pour rentrer travailler. Dernières photos à 6
Le tracé nous fait passer par le pont de Treboul qui permet de traverser la retenue du barrage de Sarrans, puis Chaudes aigues, station thermale, pour enchainer par St Chély d’Apcher . La qualité des routes va se dégrader avec le passage en Lozére. La chaleur est présente, rendant les montées et leur répétition difficile. On doit gérer l’effort.
Le pique nique est pris dans la verdure avec table et banc . Après le café pris en terrasse, la descente sur st Chely d’apcher se fait en ligne et à bon train .
Direction Langogne, en parcourant des vallons toujours verdoyants , on remonte ensuite sur le col de Barte ou réside une colonie de bisons d’Europe, .
Serge descend son vélo du fourgon pour s’apercevoir qu’il a crevé. Changement de roue et descente vers le lac de Naussac. Belle étendue bleue que nous longeons jusqu’à Langogne. 2 canadairs refont leur provision d’eau.
Pour nous ce sera un demi bien frais. Gros dénivellé pour ceux qui ont roulé toiute la journée. Les batteries sont à plat…..
Dernier jour avec la chaleur qui monte dans la matinée. A la sortie de Langogne, la route monte pour nous amener à st Cirgues en montagne puis montée régulière encore vers le suc du Mont Aigu.On bascule dans la belle et longue descente qui nous amène à Montpezat sur Bauzon. Belle vue qui surplombe la gorge et retour à la circulation avant de reprendre une petite route qui nous fait arriver à Vals les bains. La route est étroite et oblige le fourgon à des manœuvres de croisement délicates.
Piquenique en terrasse à Vals les bains avec l’accord de la patronne.
Nous repartons pour la dernière montée vers Lussas et Mirabel sous une chaleur étouffante mais avec un léger vent qui rend le parcours supportable. Descente sur les terres que nous connaissons bien jusqu’aux Combes , Le Teil, et pour finir arrêt à Montélimar. Reste plus qu’à nettoyer le fourgon et le remettre en état .
Une semaine qui sera passée très vite et nous aura fait apprécier la verdure et la fraicheur du cantal.
